Les Mystères de Paris S1E06 : Chasse aux Livres à La Muette


Chasse aux Livres à La Muette

Philippe est rentré de formation. Après une réunion matinale avec le Divisionnaire Corbeau qui les informe qu'il va essayer d'organiser un rendez-vous pour eux avec Madame Sequana, la mère d'Emmanuel Martin et de Julien Bièvre, Philippe explique à ses collègues sa rencontre avec Charles-Henri de la Patterie et ce qu'il a perçu dans ses pensées.

Corbeau émet quelques réserves sur la moralité d'utiliser à tout va la lecture des pensées, mais reconnaît que les informations glanées sont de la première importance, surtout au vu de l'absence d'ouvrages dans la Bibliothèque du 13. Il décide de classifier cela comme une affaire et que Philippe sera le directeur d'enquête.

En l'absence de nouveau sur les concerts de Little Boy Slim, les trois enquêteurs se focalisent donc sur l'affaire Constantin Leclément, qui a maintenant rejoint deux anciennes affaires irrésolues, l'affaire Jonathan Cohen et l'affaire Corinne Pagelot.

Intrigué par les témoignages de l'amie de cette dernière concernant d'éventuelles dérives sectaires, Damien décide d'aller interroger cette femme de nouveau. En parallèle, il contacte les parents de la victime pour savoir s'il serait possible de jeter un oeil à ses effets personnels.

L'interrogatoire du témoin ne fait que confirmer l'impression initiale de Damien : l'amie de Pagelot était effectivement convaincue que l'avocate avait viré mystique quelques mois avant sa mort, même si aucun événement spécifique ne semblait marquer ce changement. Elle était recluse, moins encline à faire la fête et un soir, son amie débarquant chez elle à l'improviste avait vu un vieux livre relié en cuir entouré de bougies sur sa table de salle à manger avant que Pagelot ne lui referme la porte au nez.

La fouille des affaires de Pagelot met d'ailleurs à jour un exemplaire des Clés de la Création, dont les deux-tiers environ sont constellés de post-its de différentes couleurs annotant les sections successives de l'ouvrage. Pagelot était, sinon praticienne, du moins au fait de l'existence de la magie.

Jean-Pierre, pendant ce temps, reprend ses vieilles habitudes des RG et va faire le planton (hors procédure) devant chez Ernest Palvaast à la Garenne-Colombes. L'homme part de chez lui en scooter, tôt le matin, pour se rendre à la Mairie où, semble-t'il, il travaille. Quelques questions habiles permettent à Jipé de déterminer qu'il occupe un emploi subalterne à la Culture. Il quitte le bureau vers 17h30 et rentre chez lui après avoir fait quelques courses à la supérette discount du quartier.

Le lendemain, Jean-Pierre reprend sa planque, mais cette fois-ci au sortir du bureau, Ernest Palvaast ne rentre pas directement chez lui. Il prend les tunnels vers La Défense et Puteaux, mais dans la circulation de la fin de journée, la voiture de Jean-Pierre n'a aucune chance face au scooter de Palvaast, et il le perd assez rapidement.

C'est le surlendemain qu'ils reçoivent enfin l'autorisation administrative d'accéder au dossier du cabinet d'avocats. Corine Pagelot était l'avocate d'Ernest Palvaast dans le cadre de sa procédure de divorce. L'affaire semble tout ce qu'il y a de plus classique, c'est la femme de Palvaast qui avait demandé le divorce, et en l'absence d'enfants l'affaire aurait pu être traitée à l'amiable, mais Palvaast, rancunier, avait tenté d'obtenir plus que la moitié des biens. Au final, il n'a pas obtenu gain de cause. Damien note que l'adresse de l'ex-femme du suspect est à Lille, et lui et Philippe décident de s'y rendre pour l'interroger.

Ils font le voyage sur la journée, mais la récolte est maigre. Juliette Merlot explique aux enquêteurs que son mari était graduellement devenu distant, un peu étrange même, voire inquiétant: il ricanait lorsqu'il voyait quelqu'un se casser la figure dans la rue, une fois même il avait visiblement pris du plaisir lorsqu'une vieille femme qui l'avait prise de haut dans un restaurant s'était écroulée suite à un malaise cardiaque. Bref, elle ne voulait plus vivre avec quelqu'un d'aussi froid et qui de toute façon était tout le temps plongé dans les vieux livres qu'il collectionnait. Elle n'a jamais croisé maître Pagelot qu'aux audiences et ne savait même pas qu'elle était décédée.

***

Philippe finit par obtenir un rendez-vous pour une nouvelle discussion autour d'un thé avec Charles-Henri de la Patterie. Avant d'y aller, les trois enquêteurs du DSPJ rendent visite à son fils au commissariat de Passy pour lui expliquer que le comportement de son père pourrait-être lié à une affaire en cours, des bibliophiles aux capacités étranges. Le fils est préoccupé, mais c'est aussi un flic et pas né de la dernière pluie. Il pose donc des questions précises à Philippe qui peine un peu à répondre de manière convaincante. Mais Hubert finit par admettre qu'il ne comprend rien à "de genre de trucs", et organise le second rendez-vous avec son père.

Philippe pense que la meilleure stratégie pour obtenir du vieux collectionneur la localisation de la caisse de livres est d'obtenir sa confiance. Il pense que ça prendra du temps, et qu'il faudra sans doute tolérer un comportement (ou à tout le moins des commentaires) difficile à accepter. Jean-Pierre lui, est partisan d'une approche plus directe...

Lors du rendez-vous, Philippe approche à tous petits pas, parlant par insinuations ou sous-entendus, jusqu'à ce que Jipé n'y tienne plus et dise au vieux monsieur qu'il a forcément eu des contacts avec les collectionneurs de livres qui s'entretuent (il n'hésite pas à noircir le tableau) et d'égréner les noms de Palvaast, Pagelot, Leclément (Constantin et Anselme, l'ancêtre dont les livres ont été hérités). Philippe n'est pas à l'aise avec l'approche, mais il décide néanmoins de vérifier les pensées de De la Patterie pendant cette litanie. Le seul nom qui le fait réagir, c'est celui d'Anselme Leclément, mais le moment est fugace. Le vieil homme se sent un peu agressé par la franchise de Jean-Pierre, mais Philippe parvient à détourner son attention en citant quelques noms d'ouvrages récemment parvenus à l'attention des enquêteurs.

Il est finalement convenu d'un nouveau rendez-vous la semaine suivante avec Charles-Henri de la Patterie pour parler d'ouvrages occultes en particulier.

Jean-Pierre souhaite comprendre où Ernest Palvaast est parti le soir où il n'a pas réussi à le suivre. Lui, Damien et Philippe se coordonnent donc pour travailler dans le quartier de la Garenne-Colombes en fin de journée, et de disposer de deux-roues pour pouvoir le suivre plus aisément. Ils ont appris les techniques de filature à l'école de police, il est maintenant temps de les mettre en pratique.

Quelques soirées plus tard, Jean-Pierre, en faction à la sortie de la mairie, voit Palvaast enfourcher son scooter et prendre la direction de La Défense. Il avertit ses deux collègues et tous les trois se mettent en chasse. Ernest ne se méfie pas particulièrement, et la filature se déroule sans accrocs. Leur suspect les mène vers une zone d'activités à Vélizy, et plus particulièrement vers un entrepôt sur le lequel trône un logo orange : Safebox, le spécialiste du stockage privé.

Ils attendent quelques minutes après qu'Ernest Palvaast soit entré à l'intérieur puis s'approchent de l'accueil où une jeune femme, qui s'ennuie visiblement, leur fait un sourire factice.

- Je peux vous aider, messieurs ?
- Oui, alors j'aimerais louer un box, dit Philippe.
- Nos tarifs sont de...
- Non, mais avant, le truc c'est que je veux pas n'importe quel box. J'aimerais bien voir le plan des box pour pouvoir choisir ?
- Voilà les emplacements libres, dit la jeune femme en tournant son écran d'ordinateur.
- Le truc c'est que je suis un peu superstitieux, et je voudrais pas n'importe qui comme voisin de box...
- Vous voulez faire le tour des lieux pour choisir ?
- Vous m'accompagnez pour me dire qui loge où alors ?
- Euh, non!

Jean-Pierre, visiblement agacé s'avance. Il sorte sa carte de police.

- DSPJ. On effectue une filature sur le gars qui vient juste de rentrer avant nous, on a besoin de savoir quel box il loue.
- Ah, bien sûr. Attendez un instant... C'est le 72.
- Est-ce que vous avez un box libre en face ou à côté où on pourrait se mettre en planque ?
- Euh, il y a le 75 qui est en face et décalé d'un rang.
- Ca sera parfait, merci!

Philippe, l'air dépité, suit Jean-Pierre et Damien vers le box en question. Damien ne peut contenir un petit sourire ironique face à la mine de Philippe.

Installés dans le box 75, Philippe se concentre et tente d'entendre ce qui se passe dans le box 72 dont la porte est (sans surprise) fermée. Il entend une voix qui marmonne quelque chose dans une langue qu'il ne comprend pas (germanique, peut-être ?) Le rythme de la voix toutefois donne l'impression de quelqu'un qui déchiffre plutôt que de quelqu'un qui lit à haute voix.

Jean-Pierre, lui, essaie de percevoir une activité magique dans le box. Il ferme les yeux et laisse sa conscience percevoir la magie autour de lui. Aucune magie n'est actuellement en train d'être effectuée dans le box d'en face. Par contre, les vestiges sont abondants, et la dominante est une signature qui combine une odeur de citronnelle et un sentiment de désespoir : la même signature que sur les lieux de l'assassinat de Constantin Leclément !

Jean-Pierre fait signe discrètement aux autres pour les informer de ce qu'il vient de trouver. Ils attendent ensuite patiemment que Palvaast quitte les lieux, puis ils sortent à leur tour, remercient la jeune femme de l'accueil et s'installent dans un café pour manger.

- Donc on a notre homme ? demande Damien.
- Aucun doute, c'est la même signature que sur le lieu du meurtre de Leclément.
- En tant qu'ancien légiste, je suis méfiant à l'égard des "aucun doute". Est-ce qu'une signature peut être truquée ? On en sait rien...
- Oui, enfin quand même le faisceau de présomption est assez lourd, là, répond Jean-Pierre.
- Tu as raison. Par contre, rien de tout ça n'est admissible en justice, précise Philippe. Alors comment on le pince ?
- C'est une bonne question, répond Jean-Pierre, pensif.
- On pourrait peut-être le piéger. Après tout on soupçonne qu'il soit prêt à tuer pour se procurer des livres magiques.
- Oui, mais on a rien à lui mettre sous la dent qu'il n'ait pas déjà.
- A moins de retrouver la caisse du vieux De la Patterie...

***

Pressé par Corbeau de récupérer les livres contenus dans la caisse du 13 dont il a appris l'existence en lisant les pensées de Charles-Henri de la Patterie, Philippe organise un nouveau rendez-vous avec le vieux monsieur. Cette fois-ci, les trois enquêteurs du DSPJ préparent un peu plus leur approche. En particulier, il est convenu que Jean-Pierre (qui a passablement irrité le bibliophile la dernière fois) est le plus apte à susciter chez lui des réactions tranchées, ce qui permettra à Philippe d'en savoir plus en lisant ses pensées.

C'est Philippe qui commence la discussion, sur un ton léger. Il explique au vieux monsieur comment lui-même s'est procuré son premier ouvrage occulte, et lui demande de raconter sa propre expérience à ce sujet. En parallèle, Philippe lance son sortilège de lecture de la pensée. Alors que le vieux monsieur raconte la manière dont un vieil ami de sa famille (image fugace d'un vieux monsieur dans les années 30) avait partagé sa passion avec lui et lui avait offert son premier livre, Philippe perçoit une forte culpabilité associée à ce souvenir.

Jean-Pierre enchaîne ensuite en prétextant avoir cherché plus d'informations sur la collection d'ouvrages d'Anselme Leclément. Philippe avait perçu que le nom n'était pas inconnu de Charles-Henri lors de leur dernière entrevue. Jean-Pierre égrene le nom d'ouvrages qui auraient appartenu à ce fameux Leclément, citant non seulement les classiques mais d'autres ouvrages dont il a entendu parler mais qu'il n'a jamais vus. Lorsqu'il mentionne "L'Homme Démiurge", de Louis-Claude de Saint Martin, les souvenirs de Charles-Henri se font plus précis, et Philippe voit nettement une scène ou le jeune de la Patterie pénètre discrètement dans la bibliothèque du vieux monsieur précédemment aperçu et subtilise ce même livre.

Philippe reprend alors la parole, pour préciser que même s'il ne va pas embêter le vieux monsieur avec cela, ils sont sur une affaire de vol d'ouvrages anciens, et qu'en bons bibliophiles, ils ne tolèrent évidemment pas ce genre d'activités. Il sous entend même que certains seraient prêts à tuer pour se procurer des ouvrages, et perçoit une nouvelle pointe de culpabilité chez le vieux monsieur.

Philippe lui demande comment il a constitué sa collection, et si les réponses de Charles-Henri montrent qu'il est de toute évidence plus méfiant (il parle de marchés aux puces à la fin de la guerre et d'acquisitions faites quand tout le monde se préoccupait plus de manger à sa faim que de vieux livres), Philippe voit maintenant clairement la pièce qu'il a entraperçue dans les pensées de De la Patterie lors de leur toute première entrevue.

C'est une salle cachée des catacombes, proche d'une entrée rue du Regard. Philippe perçoit à peu près l'itinéraire menant à cette pièce dans les pensées du vieux monsieur, et pour cause : cette pièce l'obsède depuis plus de 70 ans ! Il y a accédé semble-t'il une seule fois, mais n'a jamais réussi à y retourner pour une raison qui n'apparait pas clairement à Philippe.

Ayant obtenu ce qu'il voulait, Philippe met rapidement fin à l'entrevue. Une fois à l'extérieur, il explique à ses deux collègues ce qu'il a perçu, et ils décident de se rendre sur les lieux au plus vite. Damien contacte le GIP, la police des catacombes, et il est mis en relation avec Mariam Lareda, qui leur propose de passer dans les locaux du GIP pour expliquer ce qu'ils recherchent.

Un peu plus tard, Philippe décrit ce qu'il a vu à la jeune policière des carrières. Il ne lui explique pas la source exactement, parlant des souvenirs d'un témoin dans une enquête de vol et meurtre de vieux documents de valeur.

- Ce que tu décris, ça ressemble beaucoup à la salle secrète rue du Cherche-Midi.
- La salle secrète ?
- Oui, elle est appelée comme ça parce qu'elle est vraiment dure à trouver, même quand on sait à peu près où chercher. Mais je peux vous y emmener si vous voulez.
- Volontiers. Elle à quoi de particulier, cette salle ?
- Ben, c'est une salle dans les catacombes, à quelques mètres de profondeurs. Il y a des vieux graffitis gravés sur les murs, mais on voit ça à plein d'endroits dans les catas, donc rien de très spécial.

Mariam prête des équipements adaptés (bottes, casques, frontales) à ses trois collègues et ils se mettent en route dans son utilitaire. Elle se gare non loin de la rue du Regard et se dirige vers une plaque métallique circulaire qu'elle déverrouille à l'aide d'une grosse clé. On aperçoit un puits étroit et des anneaux métalliques qui font office d'échelle. Puis elle fait signe aux trois officiers de la DSPJ de descendre.

- Attendez moi en bas, il y en a pour quatre mètres.

Elle les suit, prenant soit de refermer la plaque derrière-elle. Elle guide ensuite ses collègues le long d'une galerie technique. Philippe constate que si l'apparence des lieux a changé par rapport aux souvenirs de Charles-Henri, la configuration est similaire. La principale différence, c'est que des accès et couloirs qui existaient en 1944 sont maintenant bouchés, ou alors il ne subsiste que des chattières pour les franchir. A plusieurs reprises, ils doivent s'allonger au sol et se glisser de l'autre côté d'un mur. Pour Damien et Philippe qui sont menus, c'est relativement facile, mais Jean-Pierre souffre par moments à cause de sa musculature.

Enfin, Mariam s'arrête dans une petite pièce rectangulaire. Elle n'a a priori rien de particulier, mais en s'approchant des graffitis mentionnés par Mariam, Damien distingue une inscription, visiblement en latin : "MEMENTO QVEM ANTE FUIT."

- Ca veut dire quelque chose comme "Pense à celui qui était avant", précise-t'il à ses collègues.

En dessous de l'inscription, des lettres alignées visiblement sans queue ni tête. Damien essuie la roche de sa manche et fait apparaître un damier de dix cases sur dix avec une lettre dans chaque case.


- Ca n'a pas l'air d'être du latin, vu qu'il y a des U et des V, dit Damien.
- L'indication au-dessus doit faire penser à un mot, je suppose, rajoute Jean-Pierre.
- PASQ ça fait penser à Pasqually. Ca pourrait être celui qui vient avant Saint-Martin ? suggère Damien.
- Oui mais où serait le reste du mot ? demande Philippe.
- En cryptographie, on fait souvent des statistiques sur la fréquence des lettres dans un code, non ?
- Oui, interrompt Jean-Pierre, mais là l'échantillon est trop faible. Et puis regarde, certaines lettres peu usitées comme le W ou le Z apparaissent plein de fois.
- Tiens d'ailleurs, il y a un seul C, non ?
- Ah oui. Qu'est-ce qu'il y a d'autre comme lettres qui n'apparaissent qu'une fois ?
- U, H, N, B et P.
- Donc on cherche un mot avec ces six lettres là ? Ca va être coton...
- Il doit y avoir autre chose.

Jean-Pierre en profite pour sonder les énergies magiques de l'endroit. Le damier est clairement enchanté, et il comprend que l'enchantement est conçu pour qu'une séquence de lettres particulières déclenche un effet magique, mais ne parvient pas à déterminer lequel.

Les trois officiers examinent le mur, pensifs, sous le regard mi-étonné, mi-admiratif de leur collègue du GIP. Et finalement Damien dit :

- Si il fallait décaler les lettres d'un cran ? Celui qui est avant ça pourrait être ça, non ? propose Damien.
- On peut essayer, dit Jean-Pierre en sortant un calepin. CUHBNP ça nous donne BTGAMO, c'est pas follichon...
- Non, dans l'autre sens !
- Si tu veux. Dans ce cas ça nous donne DVICOQ. Au moins il y a plus de voyelles.
- VIDOCQ ! Celui qui était avant !
- Ah, du coup c'est UHCNBP qu'il faut appuyer, tu crois ?

Fébrile, Damien presse les lettres dans cet ordre. Un bruit sec se fait entendre derrière eux, suivi d'un crissement. Une section carrée du sol d'environ 50cm de côté vient de s'affaisser. Philippe se rue vers le trou. Il aperçoit un boyau environ 1m50 plus bas. Il descend prudemment, se penche une fois que ses pieds touchent le fond, et se glisse dans un étroit boyau qui mène dans une petite pièce cubique.

A la lumière de sa lampe frontale, il aperçoit des os blanchis et des morceaux de tissus. Ils semblent répartis autour d'un trou rectangulaire mal rebouché qui correspond à l'endroit où Philippe a vu la caisse métallique enterrée dans les souvenirs de De la Patterie.

Jean-Pierre, Damien et Mariam le rejoignent, et ils s'approchent de l'endroit où ils espèrent que la caisse soit enterrée. Mariam a une petite pelle pliante avec elle, et Philippe lui demande s'il peut l'utiliser. Il gratte le haut de la surface remuée, et à ce moment là une lueur phosphorescente apparait au-dessus d'un des amas d'os. C'est une silhouette, vêtue comme dans les années 40, un homme chétif et mal rasé, coiffé d'une casquette Gatsby.

- Ah des frangins et des frangines, dit l'apparition d'une voix semblant venir de loin, Ca fait un bail que j'vous attendais !

Mariam pousse un hurlement, et s'évanouit.

FIN DE L'EPISODE 6

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