Après avoir entendu parler au détour d'un post facebook de Ronal le Barbare (Ronal Barbaren en VO Danoise), je me suis dit que j'allais me procurer ça et éventuellement le montrer aux enfants. Au vu de la bande-annonce, j'ai décidé de le regarder seul avant de le montrer aux enfants, et j'ai bien fait. Ce qui n'empêche que je me sois gentiment amusé, même si c'est quand même loin d'être le film du siècle.
Ronal le Barbare commence comme une parodie assumée de Conan de Barbare: on a droit à une intro en voix off profonde, comme dans l'original, durant laquelle le narrateur raconte l'histoire mythique de Cron, dieu guerrier qui vainquit un grand démon, mais mourut en le combattant. Son sang nourrit une tribu d'hommes devenus tous barbares avec des gros pectoraux et des piercings.
On retrouve donc les enfants de Cron, tribu barbare à la réputation sanguinaire, donc l'activité principale est de faire de la musculation en cuir moulant quand ils ne sont pas en train de se bourrer la gueule. Tous sauf Ronal, un petit chétif qui assiste impuissant à la capture de sa tribu toute entière par les suppôts de Volcazar, seigneur du mal qui veut faire revenir le démon tué par Cron pour réduire le monde en cendres.
Voilà donc Ronal parti en quête pour retrouver l'épée de Cron seule à même de tuer Volcazar. Il est accompagné par Aliberth, un barde minable obsédé sexuel, Zandra, une guerrière hyper-balaise secrètement à la recherche du mari parfait (entendre celui qui la battra en duel) et Elric, un elfe metrosexuel à tendance poético-égotiste.
Ronal le Barbare se veut drôle, et il l'est souvent (même si ce ne sont pas non plus des fous rires), mais le registre d'humour oscille essentiellement entre les nichons et les couilles sans s'arrêter entre les deux. C'est potache et ça reste pour l'essentiel bon enfant, mais du coup je me vois mal montrer ça à mes fils. A la limite ils le regarderont tout seuls dans quelques temps, ils auront l'impression de faire dans le subversif.
Au final, le film hésite entre raconter une vraie histoire d'héroïc-fantasy (avec tous les clichés qui vont bien) et faire rire, mais sans jamais franchement prendre parti. On pourra voir ça comme un avantage ou comme un inconvénient, c'est selon. Pour ma part, j'ai passé un bon moment, mais pas au point de le revoir un jour.
(Ce billet a été initialement publié sur www.hu-mu.com le 2 Septembre 2014)
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