Assassinat à Belleville
Lorsque Jean-Pierre revient au travail après la journée consacrée à la santé de sa femme, il retrouve Damien qui est rentré de formation. Philippe lui a pris quelques jours de congés sur les recommandations de Corbeau qui le trouve surmené. Enfin, Marc est à son tour en formation.
Après avoir libéré Blaise le matin même, Jipé et Damien passent les dossiers en revue. En l'absence de Marc, c'est Jipé qui reprend le dossier Montrichard. En début de matinée, ils suivent en temps réel sur l'interface prévue à cet effet la progression de Blaise. Il est en route vers l'est le long de l'autoroute A4.
Vers 9h30, Damien reçoit un coup de fil sur son portable. C'est Hélène Mercx, une ancienne collègue de l'Institut Médico Légal.
- Damien, désolé de te déranger, mais j'avais une question pour toi.
- Vas-y ?
- Tu te souviens du dernier dossier que tu avais géré avant de faire tes classes ?
- Si je m'en souviens...
- Et bien on en a un autre, apparemment identique.
- Merde. Bon, on arrive.
Damien briefe succinctement Jipé et ils se mettent en route vers l'IML, Quai de la Rapée. Arrivés, ils montent au 5ème étage où travaille Hélène.
- Alors, explique nous la situation.
- Nous avons un jeune homme de 19 ans, Constantin Leclément, habitant le 7ème arrondissement, retrouvé mort ce matin vers 4h30 dans un cul de sac du 20ème près de Belleville. Aucun indice de mort suspecte a priori, mais vu sa jeunesse on nous l'envoie pour inspection. En l'examinant, je sens une odeur de poudre sur ses habits. Du coup, je fais quelques investigations supplémentaires, et j'effectue un scan rapide de sa boite cranienne. Et c'est là que je vois ceci.
Hélène montre une radio du crâne. Celui-ci est intact, mais à l'intérieur on distingue une balle.
- A part le fait que ça semble impossible, ça me rappelle quelque chose, donc je me replonge dans les dossiers et je retombe sur le dossier Jonathan Cohen dont tu t'étais occupé il y a deux ans.
- Les similarités sont troublantes, clairement, dit Damien.
- On a extrait la balle, et le calibre est identique. On l'a envoyée en analyse balistique prioritaire, on en saura plus d'ici 24 à 48 heures.
- Donc on reclasse en affaire criminelle.
- Code 13 ?
Damien et Jipé se regardent brièvement.
- Ca me semble clair, répond Jean-Pierre. Est-ce qu'on pourrait examiner le corps et ses effets personnels ?
- Bien sûr.
Ils descendent à la morgue du sous-sol où les deux officiers essaient de percevoir des vestiges sur le corps ou ses habits, mais sans rien de probant. Damien examine le téléphone portable de la victime, et constate que son électronique et réduite à l'état de sable de silicone.
Après un rapide coup de fil au Divisionnaire pour l'informer de cette nouvelle affaire, Damien et Jean-Pierre se mettent en route vers le 7ème arrondissement pour parler à la famille.
L'immeuble dans lequel vivent les Leclément est cossu. Damien sonne à la porte, et c'est un homme d'une cinquantaine d'années qui leur ouvre. Il a le visage creusé et mal rasé, même si le reste de son apparence dénote l'habitude d'être bien vêtu. Les officiers se présentent et l'homme, Louis Leclément les fait rentrer. Il apporte des cafés et assied les policiers sur un canapé confortable.
Les questions de routine n'apportent pas grand chose que les enquêteurs ne sachent pas déjà : Constantin était en deuxième année d'école de commerce à Paris (Damien note les noms de quelques camarades), a priori sans histoires même si son père donne le sentiment qu'il ne le croyait pas très assidu. Pas de problèmes de drogues connu des parents, pas de petite amie a priori.
Jipé demande s'ils peuvent jeter un oeil à sa chambre. Louis Leclément les accompagne. Une chambre d'adolescent typique, mal rangée, les murs couverts de posters de heavy metal. Sur le bureau trône un ordinateur portable. Jipé l'ouvre par acquis de conscience, pensant qu'il sera protégé par un mot de passe, mais à sa grande surprise ce n'est pas le cas. Il jette un oeil aux derniers emails et constate immédiatement qu'un rendez-vous était fixé hier soir entre Constantin et un interlocuteur dont le pseudonyme était Leon6494. Il s'agissait de la vente d'un livre intitulé 'Créatures d'En-Haut et d'En-Bas, un Atlas ethnologique du Demi-Monde' par Prosper Enfantin. D'après le listing ebay utilisé pour la vente, l'ouvrage était une édition originale de 1843 annotée à la main par l'auteur. Les photos de l'ouvrage ont été prises sur le bureau de Constantin, on reconnaît le grain du bois et, dans le coin, le motif du pot à crayons.
- Monsieur Leclément, vous avez des vieux livres dans la maison ?
- Oui, bien sûr, une pleine bibliothèque.
- Vous êtes bibliophile ?
- Oh, non, ce sont des vieux machins, mais ça a plus de gueule qu'une photo de chez Ikéa...
- Vous voulez dire que vous ne savez pas précisément ce qu'il y a dans votre bibliothèque ?
- On peut dire ça, oui.
- Pouvez vous nous montrer la bibliothèque ?
- Bien sûr.
Il amène les enquêteurs devant une bibliothèque en bois verni remplie de reliures cuir et de grands in-quarto. Damien et Jipé jettent un oeil aux livres, et trouvent immédiatement un exemplaire des 'Clés de la Création' de Louis-Claude de Saint-Martin. C'est le livre de référence des praticiens, qu'ils ont tous les deux longuement étudié lorsqu'ils ont rejoint la DSPJ. Immédiatement à côté, il y a un blanc dans la bibliothèque, comme si un livre avait été là jusqu'à récemment.
- Ce livre là, vous savez d'où il provient ? demande Jipé à Louis Leclément.
- Comme l'essentiel de cette bibliothèque, sans doute de mon aïeul Pierre-Louis.
- Les livres ont été répartis dans la famille au fil des héritages ?
- Je ne crois pas non. Tout était chez mon père, et à sa mort nous nous somme répartis les souvenirs de famille. Personne ne voulait des vieux bouquins, du coup je les ai pris.
Par acquis de conscience, avant de partir, les enquêteurs demandent à rencontrer Madame Leclément et lui poser quelques questions. Elle est visiblement très secouée, et Jipé et Damien se rassurent que son chagrin n'est pas feint avant de prendre congé.
Ils se rendent ensuite sur les lieux de la découverte du corps, dans le XXè arrondissement. C'est une impasse sordide du vieux Belleville, et nos deux détectives ne découvrent pas plus de détails que ce qui est déjà contenu dans le rapport de police. Jean-Pierre toutefois pense percevoir un léger vestige, une odeur citronnée et un sentiment d'oppression étrange.
C'est alors qu'ils retournent vers le Passage Vivienne que Damien et Jean-Pierre reçoivent un message de la cellule de surveillance leur indiquant que le mouchard posé sur Blaise venait de ses désactiver. Ils se connectent immédiatement sur l'interface de suivi géographique et voient que le signal a cessé d'émettre dans la commune d'Arrigny, dans le département de la Marne à environ 3h de route de Paris. Ils décident de réquisitionner un véhicule pour s'y rendre le lendemain.
***
Le lendemain matin, les deux policiers quittent la capitale assez tôt en espérant ne pas être trop ralentis par le traffic routier. Après un peu plus de trois heures de route, ils parviennent à Arrigny, une petite ville discrète en bord de marne. Quelques maisons à colombages surplombent la rivière. Damien et Jean-Pierre garent la voiture, et se rendent à pied vers les coordonnées GPS du lieu où le signal de Blaise à disparu. Il s'agit d'un camping au bord de marne, calme en cette journée de printemps.
Il y a une ou deux caravanes garées dans le camping, et une maison en dur en contrebas le long de la rivière. On aperçoit un ponton et des bateaux amarrés. Un son régulier émane de la maison, et les deux policiers aperçoivent bientôt en contre-jour deux silhouettes en train de couper du bois. Alors qu'ils s'approchent, une des silhouettes se relève. C'est Blaise. Son visage se tord de fureur en voyant Jean-Pierre, et il brandit la hache qu'il a à la main en hurlant:
- Putain de flics, cette fois-ci je me les fais !
Il court vers les deux policiers. Damien hésite un peu puis décide d'appeler à lui un ou plusieurs chiens pour le protéger en utilisant de sa magie. Il choisit une approche prudente, et alors que Blaise se rapproche dangereusement, il n'a pas encore conclu son sortilège. Jean-Pierre quand à lui n'hésite pas un instant et entreprend de briser de nouveau l'os de Blaise au même endroit que la dernière fois. Il ne prend pas son temps, mais malheureusement ne parvient pas à maîtriser les forces magiques qu'il manipule. D'un seul coup une douleur fulgurante lui vrille la tête, et il tombe à terre, des rigoles de sang coulant depuis son nez.
Damien, un peu paniqué, tente de finir sa formule, se demandant comment des chiens, quand bien même il y en aurait, pourraient arriver à temps pour l'aider. La panique aidant, il perd lui aussi le fil de sa magie, et sent une migraine pointer sans avoir rien accompli. Il regarde, impuissant, le genius loci costaud arriver vers eux, la hache levée, suivi par la seconde silhouette, elle aussi armée. Est-ce la fin ?
C'est à ce moment là qu'une voix tranchante se fait entendre.
- Ça suffit !
Blaise s'arrête net et se retourne vers la maison. Une silhouette de femme un peu empâtée est sur le palier.
- Mais... commence Blaise.
- Mais rien du tout, petit con ! Tu crois pas que toi et tes cousins avez fait assez de conneries comme ça ?
- ...
- Retourne couper ton bois. Et crois moi, t'es pas prêt d'avoir terminer les corvées.
Les épaules de Blaise s'affessent, et lui et son compagnon retournent vers le billot, l'air dépité.
Damien relève Jean-Pierre qui titube. Il regarde la femme sans trop oser rien dire. C'est à ce moment là qu'il se rend compte qu'il émane quelque chose d'elle qu'il ne saurait définir, mais il sait que quoi qu'elle lui dise de faire, il serait sans doute incapable de résister à son injonction.
- Venez par ici, dit-elle. J'ai l'impression que votre collègue apprécierait un verre d'eau.
Les deux policiers suivent la dame à l'intérieur du bâtiment. Ca ne paie pas de mine : mobilier défraichi, papiers peints décollés. Néanmoins il émane de tout ça comme une intention, un but même si celui-ci est tout sauf clair aux yeux des policiers.
- Je m'appelle Germaine Marne, dit la femme. Je suis la tenancière de ce camping. Mais par ici tout le monde m'appelle la Mère Modron. Vous pouvez utiliser l'un ou l'autre, je m'en fiche.
Elle sert un verre d'eau et tend une serviette à Jean-Pierre. Il se rafraîchit un peu, et les deux policiers s'assoient pour se remettre de leurs émotions.
- Il faut excuser les jeunes couillons dehors. Ils n'ont pas un neurone à eux deux. Persuadés de pouvoir régler tous les problèmes qui les turlupinent par eux-mêmes et, évidemment, sans en référer à ceux qui ont un peu de jugeotte.
- Ils n'étaient pas trois ? demande Jipé.
- Le troisième est rentré dans ses pénates. Mais il ne perd rien pour attendre. Il est juste un peu plus lâche et un peu plus rusé...
Damien et Jean-Pierre se présentent.
- Oui, vous êtes les oisillons. J'ai entendu parler de vous...
Jean-Pierre prend une longue respiration, un peu inquiet des conséquences de ce qu'il va dire. Il aimerait être alerte, mais c'est tout sauf le cas. Mais il sont là, il faut aller de l'avant.
- Madame Marne, vous comprenez que si nous sommes là, c'est que certains membres de votre famille ont troublé l'ordre public à Paris d'une manière non seulement illégale mais aux conséquences potentiellement importantes.
- Oh oui, je sais. Non mais j'vous d'mande un peu... Polluer des cousins... N'importe quoi.
- Nous avions cru comprendre qu'il y avait une rivalité de famille...
- Oh, mais il y a, il y a. Je peux pas l'encadrer, la pimbêche de Paris, l'usurpatrice. Mais ça n'empêche qu'il y a des choses qui ne se font pas. Je ne sais pas comment le problème se réglera s'il se règle un jour, mais certainement pas comme ça en tous cas.
- Vous comprenez, notre souci, ce n'est pas la querelle de famille. C'est que ces choses là, si vous me pardonnez l'expression, ne débordent pas.
- Ha ha. Excellent. Ne débordent pas. Non, ne vous inquiétez pas, je les ai à l'oeil, les jeunes têtes brulées.
- Et bien, dans ce cas, je crois que nous pouvons repartir rassurés à Paris.
Les deux policiers retournent à la voiture.
Jean-Pierre s'allonge sur la banquette arrière et s'endort presque immédiatement. Damien, lui, reprend la route. Alors qu'il est environ à une heure de Paris, son téléphone sonne. C'est Hélène.
- Damien ? On a du nouveau.
- Vas-y ?
- D'abord, on a reçu l'expertise balistique. C'est bien la même arme qui a été utilisée pour le meurtre d'avant-hier soir et celui de Jonathan Cohen il y a deux ans.
- Même calibre ou même arme ?
- Non, non, la même arme. Mais ce n'est pas tout. Cette arme est aussi impliquée dans une troisième affaire non résolue. Le lien entre l'affaire Cohen n'avait pas été fait parce que suite à ta mutation à la DSPJ le dossier n'avait pas été saisi dans le système.
- C'est quoi cette affaire ?
- Un assassinat en pleine rue. Modus operandi complètement différent. Il y a un an. La victime est une certaine Corinne Pagelot, avocate. Passe à l'IML, je te donnerais tous les détails.
***
En fin de journée, après avoir déposé Jean-Pierre, toujours souffrant, chez lui, Damien arrive à l'IML et se plonge dans les dossiers avec Hélène.
Le nouveau meurtre est effectivement très différent des deux cas précédemment étudiés : une avocate d'un cabinet parisien, Corine Pagelot, a été tuée en pleine rue le long de la Seine à Neuilly. Un homme que les témoins ont identifié comme roux et barbu s'est approché en scooter et a tiré à bout portant dans le ventre de sa victime. Les secours ont été appelés, mais la jeune femme était décédée avant d'arriver à l'hôpital.
Le lendemain, Jean-Pierre, qui a toujours une légère migraine, et Damien se retrouvent au 13 pour éplucher le dossier de l'assassinat de Corine Pagelot, mais aussi celui de Jonathan Cohen deux ans plus tôt. Damien résume cette affaire pour Jean-Pierre :
- Jonathan Cohen, 56 ans, antiquaire dans le XVIIè arrondissement. Il se faisait appeler Eliphas Cohen pour ses clients. A l'époque, je n'avais trouvé de lien évident entre son activité professionnelle et sa mort.
- Mais évidemment, maintenant qu'on a un autre mort avec le même modus operandi, visiblement pour le vol d'un livre précieux et touchant à notre pratique, on peut imaginer qu'un antiquaire ait ça en catalogue...
- Oui. A l'époque on avait pas épluché ses comptes en détail, mais l'officier en charge du dossier qui avait quand même jeté un oeil n'avait rien trouvé de suspect. Il faudrait savoir ce qu'est devenu son fond de commerce.
- Sinon, pour ce qui concerne Corine Pagelot, j'ai jeté un oeil sur le dossier reprend Jean-Pierre. Là non plus rien de particulièrement suspect a priori, sauf que je note dans l'interrogatoire d'une de ses amies, Madeleine Courçon le passage suivant : "Depuis quelques mois, je la trouvais distante. Elle ne sortait plus avec nous et prétextait trop de travail, mais elle avait changé sur pas mal de choses. Elle portait des bijoux un peu new age, genre Egypte Ancienne revisitée, et je me suis demandé un moment si elle n'avait pas rejoint une secte." Les enquêteurs n'ont pas trouvé de traces évidentes que ce soit le cas, mais ça peut être quelque chose à vérifier quand même.
- Je te propose qu'on commence par aller chez l'antiquaire. Avec un peu de chances ils ont vendu le fonds de commerce et il y aura une continuité sur la gestion qui nous permettra de voir si quelque chose nous met la puce à l'oreille.
Jean-Pierre et Damien se rendent donc dans le XVIIè pour constater qu'à la place de la boutique d'antiquité d'Eliphas Cohen, il y a une laverie automatisée dernier cri. Du coup, Damien se décide à téléphoner au fils de la victime, Daniel Cohen pour lui demander un rendez-vous. Celui-ci accepte de les voir le midi même sur Saint-Denis ou il travaille.
Le fils de Jonathan Cohen leur confirme avoir fermé le magasin d'antiquités, liquidé le stock aux enchères et revendu le pas de porte. Par contre, il a conservé à la fois le rolodex d'adresses de son père et ses livres de stock et de compte. "Mon père était assez scrupuleux sur la traçabilité de ses acquisitions, avec un peu de chances ça pourra vous aider." Damien le remercie en lui indiquant qu'une nouvelle affaire pourrait avoir des liens avec la mort suspecte de son père il y a deux ans. Daniel Cohen promet d'expédier les documents requis à Damien dès qu'il aura mis la main dessus.
En attendant de recevoir les documents, les deux officiers se replongent dans les dossiers des trois meurtres pour essayer de repérer un détail qui leur aurait échappé. Ils sont de plus en plus convaincus que les assassinats sont liés à de l'acquisition de connaissance magique.
Lorsqu'ils reçoivent enfin un colis contenant les livres de compte et le carnet d'adresses de Jonathan Cohen, les deux collègues se répartissent les tâches : Jean-Pierre saisit les contacts du carnet d'adresse de Jonathan Cohen pour pouvoir le comparer au listing des clients du cabinet d'avocat de Corine Pagelot. Damien lui analyse les entrées et sorties du magasin d'antiquité pour voir si dans les derniers mois avant le meurtre de Cohen un objet ou un ouvrage aurait été rentré et non vendu, mais n'aurait pas été inclus dans la vente aux enchères.
A la fin de la journée, tous les deux ont progressé. Damien a bien trouvé un livre, apparemment un traité d'Ambroise Paré en édition originale du XVIè au titre latin de De Materiae Dispositionibus Sapientissimus Liber. Ce livre a été acquis par Jonathan Cohen un peu plus de deux mois avant sa mort, et n'apparait ni sur le registre des ventes, ni sur la liste des objets vendus aux enchères à la fermeture de la boutique.
Quand à Jean-Pierre, il a identifié un nom qui apparaît à la fois dans le carnet d'adresses griffonnées de Cohen et dans le listing des clients de Corine Pagelot. Il s'agit d'un homme du nom d'Ernest Palvaast. L'homme n'a aucun antécédent de police, mais il est recensé dans le fichier des permis de conduire. Il s'agit d'un homme de 41 ans de nationalité néerlandaise mais résident en France et titulaire d'un permis de conduire Français. Sur la photo, Jean-Pierre constate qu'il n'est ni barbu, ni roux.
Le permis de conduire liste une adresse à la Garenne-Colombes. Il s'agit apparemment d'un petit appartement au 6ème étage d'un immeuble d'architecture classique.
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