Accident Industriel à Bercy
Philippe et Jean-Pierre n'ont attendu que quelques minutes à l'entrée de l'Institut Médico-Légal avant que le Dr. Salif Sissoko ne les y retrouve.
- Content de vous voir. Je vous attendais hier, mais ça va, notre étrange cadavre est bien au frais, il vous attend.
Il les emmène dans les sous-sol de l'institut où se trouvent les salles d'autopsie. A travers une baie vitrée, ils aperçoivent une silhouette recouverte d'un drap blanc. Le docteur entre dans la salle et fait signe aux deux policiers de la DSPJ de le suivre. Jean-Pierre entre dans la pièce. Philippe semble hésiter puis sort ses gants en latex et son masque respiratoire de son sac avant de pénétrer dans la petite pièce. Sous le drap que Sissoko a relevé, un cadavre de femme nue, la cinquantaine bien conservée, découpé en morceaux puis recousu. A côté de sa tête, dans un récipient métallique, une cervelle partiellement découpée.
- Gisèle Montrichard, 52 ans. Retrouvée morte dans son appartement il y a trois jours. Premier diagnostic des secours, attaque cérébrale. Aucun élément suspect, donc le corps (avec l'accord du fils de la défunte) a été transféré à l'ILM pour la formation de nos futures élites médicales. J'étais en charge de la session. Naturellement, nous nous sommes focalisés sur son cerveau, et c'est là que j'ai constaté que la mort n'était peut-être pas si naturelle qu'il y paraissait.
Le Dr. Sissoko glisse une lamelle de verre sous un microscope électronique dont il projette l'image sur un mur. Il pointe du doigt vers une zone apparemment craquelée de la section de cervelle examinée.
- Vous voyez ces lésions, ici ? C'est la manifestation de ce que j'ai baptisé la dégradation thaumaturgique. C'est l'avantage d'être le seul à s'intéresser à un domaine médical en dehors de la couverture radar : on peut déterminer la terminologie. Bref, ce type de lésions n'est aucunement documenté dans la littérature médicale classique, et je n'en ai constaté l'existence que sur des sujets exposés à une influence thaumaturgique.
- Donc vous êtes convaincu qu'elle est décédée à cause d'une influence magique ?
- Ce n'est pas aussi simple. Vous voyez ici (il montre une autre partie de la parcelle de cervelle sous le microscope) ? Ce sont le mêmes lésions, mais elle sont plus anciennes, partiellement refermées, cicatrisées pourrait on dire. Cela suggère une exposition sinon continue, du moins récurrente dans le temps. J'ai identifié une dizaine de zones cérébrales affectées à différentes périodes. Il m'est impossible de les dater, mais instinctivement je dirais que les lésions ont été encourues a minima sur plusieurs années. Impossible donc de vous dire si la mort est directement due à une nouvelle lésion, ou si la préexistence des lésions a causé l'attaque cérébrale fatale.
- Et est-ce que le cadavre a manifesté des Vestigia ?
- Ah, ça ce n'est pas mon rayon. Vous avez ressenti quelque chose ?
- Rien.
- Peut-être faudrait-il vous approcher, Philippe. J'ai cru comprendre que la perception de ces Vestigia nécessitait une grand proximité. Le cadavre a été nettoyé, vous savez, il est parfaitement... propre.
Sissoko a un léger sourire, connaissant parfaitement les réticences de Philippe. Ce dernier, pâle, fait non de la tête. Jean-Pierre s'approche en levant les yeux au ciel et 'renifle' le cadavre. Il ne fait évidemment pas appel seulement à son odorat, la perception des Vetsigia étant une expérience sensorielle complexe, mais quelqu'un qui l'observerait de loin aurait bien l'impression effectivement qu'il est en train de respirer les effluves du cadavre. Aucun vestige.
Une fois ressortis de l'IML, Philippe et Jipé retournent au Passage Vivienne et font quelques recherches. Jean-Pierre se penche sur les aspects techniques de l'affaire tandis que Philippe cherche des traces de Gisèle Montrichard sur les réseaux sociaux.
Jipé lit les antécédents judiciaires de Gisèle Montrichard, née en 1967 et veuve depuis 2009 (mari décédé d'un cancer du colon). Elle vit seule dans son appartement au cinquième étage d'un immeuble de la rue Ordener dans le XVIIIè arrondissement qu'elle et son mari avaient acheté en 1993. Ses antécédents ne sont pas entièrement vierges, mais la seule trace est récente : elle a été arrêtée lors de manifestations contre le gouvernement il y a quelques mois seulement. Elle avait semble-t'il "insulté" un représentant des forces de l'ordre. Au passage, Jipé en profite pour jeter un oeil aux antécédents du fils Bruno Montrichard, né en 1991, marié, deux enfants. A l'exception de quelques infractions routières qui lui ont valu un retrait de permis en 2013, son casier est lui aussi sans histoires.
Philippe, lui, épluche le fil d'actualité Friendface de Gisèle, ou du moins sa partie publique (pour le reste, il faudrait officiellement qu'une enquête soit ouverte, et Philippe et Jipé estiment qu'on en est pas encore là.) Gisèle poste essentiellement des liens vers des extraits de musiques plus vraiment d'actualité, essentiellement des vieux blues, du swing jazz et quelques autres musiques indigènes. Elle semble fascinée par les musiques noires, mais la modernité (de ce point de vue là) ne fait pas partie du répertoire. Depuis quelques mois elle a également posté des liens vers des articles sur la situation politique, les manifestations et les heurts entre police et manifestants. Elle ajoute rarement des commentaires à ses partages, mais il est assez facile de voir vers où elle penche. Philippe à l'idée de vérifier si Gisèle s'était inscrite à des événements publiés sur Friendface et voit qu'elle avait prévu de se rendre à pas moins de trois concerts dans des petites salles de la capitale, dont un a lieu ce soir. Philippe et Jipé décident de s'y rendre.
Comme le concert commence à 10 heures au Caveau de la Goguette à St Germain, Philippe propose à Jipé d'aller prendre un verre dans un endroit un peu particulier en attendant. Dans la voiture, en chemin, Philippe précise à Jipé qu'ils vont voir quelqu'un de spécial. Ils arrivent peu après au Cat-Fée, un café à chats dans le 11è arrondissement. En cette fin d'après-midi de semaine, l'endroit est désert mise à part la quinzaine de matous qui se prélassent aux quatre coins du petit établissement. Derrière le comptoir, une jeune fille blonde et svelte au sourire radieux accueille Philippe d'un grand éclat de rire.
Jipé est tout d'abord surpris de voir son collègue maniaque de la propreté aussi à l'aise dans un endroit où les poils de chat hantent le moindre centimètre carré, mais il oublie bien vite cela en parlant à la charmante tenancière qui s'appelle Lina. Le vieux briscard de la police met un moment avant de se rendre compte que l'euphorie qu'il ressent en sa présence n'est pas juste un phénomène hormonal naturel : Lina exude la joie. C'est une créature du demi-monde.
- Alors Lina, ça roule le business ? demande Philippe.
- Y a pas à se plaindre. C'est un bon quartier pour un bar, mais là la soirée n'a pas commencé, hein.
- Non, et si je me souviens bien elle se finit tard, parfois...
- Tu me connais, je ne sais rien refuser à personne et comme tout le monde est de bonne humeur autour de moi, je fait parfois des nuits blanches juste pour tenir compagnie à un client ou une cliente...
- Tiens, sers nous donc des cafés.
- Bien sûr. De toute façon, tu es en service (elle cligne de l'oeil), je ne vais pas te servir de la gnôle.
- D'ailleurs, je ne suis pas juste venu pour ton sourire. On avait quelques questions à te poser sur tes... congénères (si c'est le bon mot...)
- C'est limite raciste, mais ça me va bien!
- Désolé, on a pas eu de formation sur comment appliquer un langage politiquement correct au demi-monde.
Lina éclate de rire, et Philippe et Jipé ne peuvent pas s'empêcher de rire avec elle.
- Vas-y, dit la jeune femme après avoir repris son souffle, c'est quoi tes questions ?
- On se demandait s'il existait dans le demi-monde des créatures qui se nourrissent de l'énergie vitale des humains.
- Des sortes de vampires psychiques?
- En quelque sorte, peut-être...
- Y a des histoires, sur des créatures qui ont peut-être inspiré Stoker et Murnau. Vivant la nuit, fuyant la lumière, se nourrissant de l'énergie vitale des gens...
- En suçant leur sang ?
- Pas forcément. Parfois simplement en s'appropriant leur fluide vital, à défaut d'un terme plus scientifique, pendant leur sommeil.
- Hrm... Pas sûr que ça corresponde tout à fait à ce qu'on recherche. Tu as des musiciens qui jouent ici, dès fois ?
- Non, c'est trop petit et le voisinage n'est pas très commode. Juste à la fête de la musique, et encore seulement si je trouve un artiste pas trop bruyant. Moi j'aime bien discuter...
- Tu connaîtrais cette dame à tout hasard ?
Il lui montre une photo de Gisèle récupérée dans ses antécédents judiciaires, mais Lina ne l'a jamais vue. Après avoir pris un deuxième café alors que le Cat-Fée se remplit peu à peu, Philippe et Jipé se mettent en route vers le Caveau de la Goguette. Ils s'installent dans la petite salle et attendent une heure avant que le concert a proprement parler ne commence. Philippe interroge des serveurs et quelques clients pour savoir s'ils connaissaient Gisèle, mais personne ne semble savoir de qui il s'agissait. Le concert commence, un pianiste de stride et de boogie, défraichi mais doué.
Philippe et Jipé finissent par quitter les lieux, dépités. En rentrant ils discutent de leur stratégie pour faire avancer l'affaire : avec l'accord du fils, ils pourraient pénétrer légalement chez la défunte dans le cadre d'une recherche de cause de décès, mais c'est un peu délicat: que dire au fils ? De même, ils peuvent faire une demande d'identification de traces technologiques pour avoir accès à son compte mail et son compte Friendface, mais ça va prendre des semaines, voire des mois... Et le fils est-il d'ailleurs complètement blanc dans l'affaire ? Aurait-il pu vouloir ou causer la mort de sa mère, et si oui, comment ?
Philippe retourne dormir au passage Vivienne, Jean-Pierre retrouve son lit conjugal dans son pavillon à Vanves. Ils sont tous les deux réveillés en pleine nuit (02h37 note mentalement Philippe) par un message sur le canal officiel de la police de leur téléphone : INTERVENTION EN URGENCE AU CENTRE DE RECYCLAGE DE DECHETS DE BERCY. SUIS EN ROUTE, RETROUVEZ MOI SUR PLACE. CORBEAU. Les deux inspecteurs se mettent immédiatement en route, Jipé s'étonnant d'ailleurs que le Divisionnaire ait utilisé son téléphone portable pour générer une alerte (mais rigolant doucement à l'idée qu'il ne sache pas encore écrire en minuscules).
Arrivés sur place, ils retrouvent Corbeau qui est secondé par un officier du commissariat du XIIè. Deux camionnettes de Police sont là également. L'intervention a été déclenchée par les systèmes automatiques de sécurité du centre de recyclage, situé en bord de Seine. Suite à une intrusion de 7 hommes dans le centre, la Police est intervenue, mais des phénomènes étranges ont amené l'officier en charge, qui connaît un peu Corbeau, à le contacter. Corbeau à décider de déclencher un Code Sûreté.
- Il semblerait que lorsqu'un des policiers s'est approché d'un des malfrats vêtu d'une combinaison de plongée, en lui sommant de s'immobiliser (arme au poing) le malfrat ait fait un geste et que la plaque d'égout située à côté du policier ait explosé sous la pression d'un geyser d'eau. Le policier a été assommé par la plaque.
Corbeau doit superviser l'opération maintenant que le code d'intervention a été déclenché. Il souhaiterait donc que les inspecteurs Louis et Marchand s'introduisent dans les locaux pour tenter de comprendre ce qui s'y passe et éventuellement mettre fin à l'intrusion. Il les enjoint néanmoins à la prudence.
Philippe et Jean-Pierre s'approchent de l'entrée principale qui mène à une longue rue couverte par la toit de l'usine et desservant à droite les locaux administratifs et à gauche l'unité de recyclage à proprement parler. La route aboutit à une grande cour extérieure donnant sur la Seine où les péniches chargent et déchargent les déchets. Les deux inspecteurs conviennent d'un plan : Philippe s'avancera discrètement tandis que Jean-Pierre attirera l'attention sur lui. Philippe utilise sa connaissance du domaine de Lumière pour planifier un itinéraire qui le maintiendra dans l'ombre des lampadaires intérieurs autant que possible : sa discrétion est presque assurée. Il se concentre quelques instants et se met en route.
Une fois qu'il n'est plus visible, Jean-Pierre s'avance à son tour avec un mégaphone et exige des intrus qu'ils se rendent. Aucune réponse. Alors que Philippe est environ aux deux-tiers du passage qui mène vers la Seine, il entend sur sa gauche une vibration et un son de nature mécanique. Une machine vient d'être mise en route. Il prend son téléphone pour en informer Corbeau et demander à ce que l'alimentation électrique du centre soit coupée à la source, mais se rend compte qu'il a oublié d'éteindre son portable avant de lancer son sort de Lumière. La puce et la batterie sont grillées, il n'a plus de téléphone.
Il retourne rapidement vers Jean-Pierre pour lui demander de transmettre le message, puis revient où il était. Il avance finalement vers la cour extérieure et remarque qu'un des tapis roulants allant de la Seine au centre de recyclage fonctionne, même s'il n'y a rien dessus pour le moment. Il tourne en direction de la Seine. Jean-Pierre informe rapidement Corbeau de la situation, demandant la coupure immédiate du courant, mais l'officier de la Police du XIIè indique que cela prendra quelques minutes. Il se met en route pour rejoindre Philippe.
Philippe, pendant ce temps, a glissé un oeil par une baie ouverte à l'extrémité du tapis roulant. Il voit plusieurs hommes affairés. Trois d'entre eux, en combinaison de plongée, semblent coordonner l'opération tandis que les quatre autres manient des transpalettes ou des bras articulés et semblent s'apprêter à charger des monceaux d'ordures non traitées sur le tapis roulant. Quand Jean-Pierre le rejoint, ils se coordonnent sur la marche à suivre. Philippe court vers l'extrémité du tapis roulant côté Seine où ils ont aperçu un coupe-circuit qui devrait arrêter le tapis. Mais à mi-chemin, discrètement, il traverse le tapis et fait le chemin en sens inverse. Jean-Pierre lui, court réellement vers le coupe-circuit.
Comme ils le soupçonnaient, les hommes à l'intérieur voient l'une de leur silhouette (ou même les deux) et l'un des hommes en combinaison sort du centre de recyclage en courant. Une fois qu'il est passé, Philippe pénètre à l'intérieur du hangar du centre de recyclage, pistolet au poing. Un des hommes en combinaison de plongée se retourne vers lui et lui sourit.
- Police, cessez immédiatement ce que vous êtes en train de faire et ordonnez à vos homme d'en faire autant!
- Ce serait une bonne idée si tu repartais d'où tu viens, tu ne penses pas ? lui répond l'homme nonchalamment.
Philippe sent que l'homme essaie de le manipuler mentalement, mais heureusement pour lui, il maîtrise bien ce domaine de magie et parvient à contrer l'effet sans difficulté. Il voit le regard choqué de son interlocuteur qui comprend qu'il n'a pas affaire au premier flic venu. Philippe essaie à son tour de manipuler l'homme mentalement pour qu'il ordonne à ses sbires de cesser leurs activités. Il sent que l'homme résiste, ou plutôt qu'il a une sorte de résistance naturelle qui rend la manipulation difficile. Il pousse, et fait un effort mental considérable, mais malheureusement pour lui ne parvient pas à contrôler l'effet qu'il tente d'imposer. Une douleur fulgurante lui transperce le crâne, bientôt suivie par une migraine persistante.
A l'extérieur, Jean-Pierre est arrivé au coupe-circuit, mais attend que son poursuivant soit près de lui pour l'actionner, espérant le faire trébucher, mais l'homme est athlétique et très sûr sur ses jambes. Lui aussi sourit d'un air narquois au policier qui sort son arme.
- On s'arrête immédiatement ou je tire! crie-t'il.
L'homme continue d'avancer, toujours souriant. Jean-Pierre décide que quand il faut y aller, il faut y aller. Il utilise sa maîtrise du domaine du Corps pour fracturer le tibia de l'homme qui avance vers lui. Il se concentre, et parvient à maîtriser efficacement son effet. On entend un craquement et l'homme se met à hurler de douleur en tombant sur le tapis roulant. Jean-Pierre s'avance et le menotte, puis il prend son téléphone pour appeler des secours... avant de se rendre compte qu'il n'a pas pensé à l'éteindre avant d'utiliser sa magie. Il a une brique entre les mains d'où s'écoule un peu de poussière de silice. Il prend alors le mégaphone qui heureusement fonctionne avec de vieux transistors (parfois, le fait que les équipements de la police soient antiques a du bon). Il a souffert, mais n'est pas complètement inopérant. Il décrit donc la situation à haute-voix et demande que des secours correctement escortés interviennent dans la cour en bord de Seine.
Pendant ce temps, Philippe essaie de prendre l'ascendant sur son interlocuteur. Il vient d'entendre le cri à l'extérieur, le tapis s'est arrêté, il dit :
- Vous voyez bien que les carottes sont cuites. Soyez raisonnables, je ne suis pas tout seul. L'homme lui sourit de nouveau.
- Moi non plus, dit-il.
Philippe sent un mouvement derrière lui, aperçoit un bras tatoué qui lui enserre le cou, et perd connaissance par manque d'air.
Jean-Pierre arrive quelques instants plus tard. Il aperçoit les hommes qui s'enfuient vers l'intérieur du bâtiment, mais doit s'arrêter pour porter secours à Philippe. Il s'assure qu'il est encore en vie et tente de le ranimer. Lorsque les secours arrivent quelques instants plus tard il détourne un des trois infirmiers qui allaient secourir l'homme à la jambe cassée pour qu'il s'occupe de Philippe puis se lance à la poursuite des intrus. Il finit par retrouver leur trace dans une canalisation technique de l'usine dont une issue donne dans les égouts, sans doute le chemin par lequel ils sont entrés dans l'usine.
Philippe revient à lui grâce à un des infirmiers. Corbeau et Jean-Pierre le rejoignent. Il les regarde d'un air dépité et dit :
- J'avais oublié qu'ils étaient trois...
Une fois la scène sécurisée et Philippe sur pieds, Corbeau et ses inspecteurs s'apprêtent à partir. Philippe et Jean-Pierre lancent un dernier coup d'oeil alentour, et aperçoivent tous deux dans la lueur bleutée qui précède l'aube des silhouettes qui semblent les regarder, à moitié immergées dans la Seine. Quand ils s'approchent, plus rien ni personne. Ont-ils rêvé ?
FIN DE L'EPISODE 2
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